Conseil métropolitain du 29/01/21 – Intervention de Sabine Leyraud sur le plan d’actions 2021 de la politique du logement
Conseil métropolitain du 29/01/21
Intervention de Sabine Leyraud sur le plan d’actions 2021 de la politique du logement
Monsieur le Président,
La délibération en débat nous a conduit à prendre connaissance du bilan du plan local d’actions pour la mise en œuvre accélérée du logement d’abord pour 2020 et doit nous conduire à approuver la convention de partenariat avec l’Etat pour la mise en œuvre accélérée du logement d’abord pour 2021 pour un budget de 561.000 euros.
Ce plan, s’inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2018-2022 pour le logement d’abord et de lutte contre le sans abrisme. Il traduit une volonté nationale de lutter contre le mal logement, fluidifier et accélérer le passage des hébergements d’urgence vers des solutions plus pérennes, tout en multipliant les mesures d’accompagnement, et ce à destination des plus fragiles et des plus précaires.
Sur le territoire métropolitain, il semble que 360 personnes aient été recensées comme vivant dans des squats ou des campements dont 25% d’enfants.
Il est donc absolument indispensable que la Métropole agisse aux côtés de l’Etat pour accompagner les populations les plus vulnérables dans leur parcours d’hébergement, sans que forcément tous les paliers ne soient franchis successivement : hébergement d’urgence puis centre d’hébergement temporaires puis, et seulement éventuellement, habitat pérenne. L’objectif est donc de favoriser, outre un accompagnement social pluridisciplinaire, un accès plus facile à une solution pérenne d’hébergement afin d’éviter des ruptures dans l’accompagnement.
Nous voterons donc bien évidemment pour cette délibération puisqu’elle traduit l’essence même de la solidarité qui doit présider dans les rapports humains.
Nous attirons toutefois l’attention de la majorité sur le fait que ce principe de solidarité trouve rapidement quelques limites à l’examen des communes d’accueil de centre d’hébergement.
– Répartition géographique : 6 à Grenoble pour 160.000 habitants, 3 à Fontaine 23.000, 2 à St Egreve, Saint-Martin le Vinoux, Echirolles, 1 à Gières, Eybens…
Il peut être constaté une inéquité entre les communes accueillants ces centres. Ce déséquilibre est comparable à celui qui existe en matière de logement social à l’échelle du territoire. Il convient d’accompagner les communes déficitaires pour que l’hébergement des plus vulnérables puisse être pris en charge de façon plus équitable sur le territoire. Il n’est pas acceptable ni bienvenu, pour les populations bénéficiaires et pour tous les métropolitains, de concentrer sur quelques communes seulement les hébergements d’urgence et une grande partie des logements sociaux de la métropole.
Enfin, il conviendra de rester attentif aux points de vigilance figurant dans le rapport en veillant notamment à :
- tenter de pallier au manque de moyens d’accompagnement très renforcés type CHRS hors les murs,
- endiguer la saturation des soins en santé mentale,
- mieux articuler la politique du logement d’abord avec la politique de prévention des expulsions