Interview de Laurent Thoviste dans le Brief Metro de TéléGrenoble

Retrouvez l’interview de Laurent Thoviste par Lucile Dailly https://www.youtube.com/watch?v=nRWknR0sjuU dans le #BriefMetro de télégrenoble . L’occasion pour notre groupe Métropole des territoires de progrès solidaire par la voix de son co-président de rappeler l’importance que nous accordons à l’intercommunalité. Grenoble alpes métropole Métropole de Grenoble vient de fêter ses 10 ans ce qui permet de faire un bilan. Laurent Thoviste a souligné les points positifs : le programme MurMur, la reconstruction de l’usine d’incinération qui concerne également d’autres territoires comme Le Grésivaudan – Communauté de communes ou le Pays Voironnais – Officiel , l’appui de la métropole pour la végétalisation, le plan Canopée, le plan climat …
Mais il y a aussi des sujets stratégiques sur lesquels nous sommes en profond désaccord : le développement économique car on constate une perte d’attractivité de notre métropole qui est plus connue pour ses faits divers que pour le soutien politique à l’économie locale. Laurent Thoviste a rappelé que si les métropoles ont été notamment créées pour développer des pôles de développement économique à l’échelle européenne, à Grenoble le dynamisme est liée aux entreprises en l’absence de soutien politique. Il aura fallu en effet attendre 10 ans après sa création pour que la métropole prenne, en septembre prochain, une délibération sur la stratégie à mener en matière de foncier économique face à une problématique flagrante de pénurie de terrains disponibles. Il ne reste en effet que 5ha disponibles à l’échelle métropolitaine alors que des métropoles comme Rennes ou Toulouse disposent de plusieurs dizaines d’hectares. On ne peut donc plus répondre aux demandes des entreprises qui souhaiteraient s’installer sur notre territoire.
Laurent Thoviste a également rappelé que la métropole vend Alpexpo Grenoble à la région Région Auvergne-Rhône-Alpes car du fait de ses choix politiques elle n’a pas les moyens d’investir pour conserver cet équipement.
Il est également revenu sur la sécurité en regrettant que la métropole ne soit pas plus moteur pour mettre les acteurs autour de la table et trouver des solutions car même si la compétence est communale, le sujet doit être traité de manière globale.
Enfin le problème majeur de ce mandat concerne la gouvernance avec une majorité qui n’a cessé de se déchirer, dont les composantes ne sont pas d’accord entre elles et qui a conduit à un mandat d’immobilisme avec la poursuite des projets lancés durant le mandat précédent et quasiment aucun nouveau projet… Avec pour conséquence le décrochage de Grenoble.
Les enquêtes et sondages récents en vue des élections à venir en 2026 montrent que l’étiquette politique ne figure pas dans les premières attentes des Français et pourtant à Grenoble, c’est une métropole politique qui a été mise en place et cela ne fonctionne pas. C’est pour cela que notre groupe MTPS a lancé un appel à l’ensemble des élus métropolitains actuels et à venir pour dire que pour le prochain mandat il faut passer d’une métropole politique à une métropole des territoires avec une majorité de projet. Qu’il y ait une majorité et une opposition c’est normal démocratiquement mais cela doit être sur la base d’un projet partagé et non d’une étiquette politique.
Notre appel intègre également des propositions visant à rassembler autour d’un projet pour le mandat prochain.
Notre territoire a pris du retard et a besoin d’avancer au lieu de perdre du temps en bisbilles. Nous sommes en concurrence avec d’autres territoires et si nous ne faisons pas les bons choix les autres en profiteront alors que nous avons de nombreux atouts.
L’accord local qui s’appliquait durant ce mandat et qui permet aux communes entre 5000 et 10000 habitants de bénéficier d’un élu supplémentaire pour une meilleure représentativité et mieux fédérer le territoire, a été dénoncé par la ville de Grenoble et en 2026 neuf communes perdront un conseiller métropolitain qui passera donc de 119 élus actuellement à 110 élus.
Dans sa conclusion Laurent Thoviste est revenu sur la question du Stade des Alpes dont la gestion vient d’être reprise par la métropole, qui en est propriétaire, soit disant pour des motifs financiers mais au final la métropole ne gagnera rien et les clubs vont perdre. Le modèle, avec le partage de l’utilisation du stade entre les deux clubs FC Grenoble Rugby et Grenoble Foot 38 , et donc la cogérance, était unique en France mais la métropole n’a pas réussi à le faire perdurer et le message envoyé par la métropole aux deux clubs de haut niveau et donc aux habitants de notre territoire est déplorable…