Conseil métropolitain du 8 juillet 2022

Texte intégral de l’intervention d’Emilie Chalas sur le développement du RER métropolitain

Nous le savons tous l’amélioration de la qualité de vie sur notre territoire passe inéluctablement par l’amélioration technique du parc de véhicules particuliers et professionnels, mais aussi par une diminution notable de la circulation automobile. Tous les jours nous constatons les embouteillages aux entrées de Grenoble depuis le Grésivaudan, le Voironnais et le Sud, ces déplacements correspondent classiquement à des trajets domicile-travail et se reproduisent donc le soir, dans l’autre sens et de façon plus étalé dans le temps. C’est le problème majeur et principal de notre territoire en termes de mobilité.

La solution vous le savez tous, passe par la concomitance possible de différents leviers :

Développer l’offre de TC, encourager le covoiturage, réguler peut-être l’entrée de la métropole, inciter au frêt, augmenter le télétravail, financer les vélos électriques, construire des parking relai efficaces etc… Sans dogmatisme, c’est l’ensemble de ces options qui permettront de réduire de 5 à 10% le trafic et donc de fluidifier nos routes. Oui, pour rappel, un bouchon se forme avec plus ou moins 5% de trafic…

Parmi ces leviers, le développement d’une offre de transports en commun performante pour les trajets du quotidien est incontournable. Le RER métropolitain, avec un cadencement attractif, une amplitude horaire élargie, une fiabilité améliorée et une intermodalité facilitée en gare, sera une alternative efficace pour les automobilistes en provenance des territoires périurbains ou ruraux. Si le projet, à l’étude depuis de nombreuses années, est bien avancé et qu’il y un an, en avril 2021, Laurent Wauquiez, après avoir pris connaissance du résultat des études sur le RER métropolitain, avait annoncé dans une interview « Ils montrent qu’on peut le faire, donc on y va » et « la volonté de la Région est d’engager les travaux dès l’an prochain pour traiter une branche tous les trois à cinq ans », nous sommes inquiets aujourd’hui quant à la position de la région Auvergne Rhône Alpes. Elle indiquait qu’aucune décision sur le financement et la mise en œuvre du RER métropolitain ne serait prise avant le mois de juillet, nous y sommes et à cela est venu s’ajouter le sketch d’Eric Piolle et son burkini qui n’a rien arrangé. Qu’en est-il des discussions avec la Région ?

Autre inquiétude, le positionnement de l’Etat : le RER Grenoblois doit être une priorité, qu’en est-il des discussions avec l’Etat ? Le nouveau ministre délégué en charge des transports, Clément BEAUNE serait à même de nous répondre sur la stratégie qu’il entend tenir.

A l’instar d’autres territoires qui ont réussi à concrétiser leurs projets de RER métropolitains en dépassant les clivages politiques, à Grenoble le sujet fait consensus. L’ensemble des parties prenantes, acteurs institutionnels, ensemble des parlementaires, entreprises, porte ce projet dont les enjeux sont nombreux : santé, qualité de vie, impact environnemental, attractivité… Nous devons avancer collectivement sur ce dossier.