4 février 2022 in 2022-02 Conseil métropolitain du 4 février, Actualités, Conseil métropolitain, Emilie Chalas, Interventions

Intervention d’Emilie Chalas sur le Street Art Festival et l’œuvre de Goin

Conseil métropolitain du 4 février 2022

 Intervention d’Emilie Chalas
sur la Street Art Festival et l’œuvre de Goin

Notre groupe souhaite marquer le coup à l’occasion de cette délibération à propos de l’œuvre de GOIN récemment dénoncée par le CRIF. Si nous soutenons par principe le Grenoble Street art festival, nous avons été unanimement choqués par l’œuvre de GOIN « Bad religion » et plus encore par la mise en scène de cette œuvre sur le site internet du Festival. « »

Un mot sur le fond d’abord :

Quand un message politique se mêle à l’art, c’est presque toujours le message politique qui l’emporte sur l’art. L’art militant est plus souvent idéologique qu’artistique… Et en effet, cette œuvre est avant tout un message, assumé et revendiqué par l’artiste lui-même : je cite : « Le musulman est le nouveau juif ». Cher Monsieur GOIN, je ne jugerai pas la qualité artistique de votre œuvre et votre qualité même d’artiste, mais je puis vous assurer que vous faites de la politique, pourquoi alors rester dans l’ombre, engagez-vous et assumer jusqu’au bout vos idées !

Parlons donc des idées politiques de cette œuvre.

Simplisme, raccourcis historiques et conformisme à la doxa victimaire du moment ! Le message porté par cette œuvre est dangereux la mémoire de la Shoah, il minimise les faits historiques et se positionne ainsi en marge de la légalité.

C’est aussi un message mensonger : aucun musulman de France ne subit ce que les juifs ont subi pendant la seconde guerre mondiale et, nous lutterons sans cesse pour que jamais aucun musulman n’ait à le subir.

A ce titre et face aux réactions hermétiques au point idéologique soulevé par le CRIF du directeur du Street art festival, et face à la lâcheté du maire de Grenoble qui se cache derrière la liberté de la création artistique, notre groupe votera contre le financement du Street art festival pour 2022.

Je le réaffirme :

La liberté de l’expression artistique doit être totale, mais la liberté de la critique doit l’être également.

Et je termine par une question à vous tous membres du CM : est-ce vraiment la mission d’un élu que d’être le vecteur, voire le soutien, d’un message explicitement idéologique sous couvert de création artistique ?