12 mars 2021 in Actualités, Conseil métropolitain du 12 mars 2021, Joëlle Hours

Intervention de Joëlle Hours sur les travaux de rénovation de l’ESAD lors du conseil municipal du 12 mars 2021

Conseil métropolitain du 12 mars 2021

Intervention de Joëlle Hours sur la décision d’engager des travaux pour rénover et restructurer l’école Supérieure d’Art et Design de Grenoble

Je ne reviendrai pas sur l’historique de notre héritage de l’ESAD si ce n’est pour dire que c’est peut-être à nous Métropole de sublimer le développement de cette ESAD !

Il semble évident que cette ESAD construite dans les années 1910/1920 n’a pas fait l’objet d’entretiens réguliers. Entre les conduites en plomb, la passoire énergétique, les WC turcs…. Il est indéniable qu’une rénovation et une mise aux normes s’imposent. D’autant que les 3 millions de travaux ont été clectés lors du transfert du bâtiment de Grenoble à la métropole en 2015.  1 264 000 € en fonctionnement et 94 000€ en investissement. Un emprunt de 3 millions sur 30 ans générera des annuités de remboursement de 100 000 €/ an couverts par les 94 000€ clectés.

 

Nous sommes quand-même obligés de faire remarquer que si 3,5 millions supplémentaires étaient rajoutés, ça porterait l’enveloppe à 6,5 millions.

Avec 6,5 millions ont fait un beau bâtiment à énergie positive !!

Ce serait un lourd investissement pour un effectif d’étudiants des plus réduit.

C’est l’objet de ma 2ème remarque qui concerne les faibles effectifs dans ce grand bâtiment de 3574 m2

1ère année : L1 : 45 étudiants

2ème année : L2 : 35 (Baisse de 20% / L1)

3ème année : L3 : 27 (Baisse de 20% /L2)

4ème année : M1 : 13 (Baisse de 50%)

5ème année :  M2 : 21

Total sur les 5 années : 141 étudiants

ESAD Grenoble : 141 étudiants dans 3575 m2 de bâtiments cad 25 m2/étudiant c’est 5 fois plus qu’à GEA Grenoble ( place de Verdun)  : 400 étudiants dans 2292 m2 cad 5 m2/étudiant.

Est-ce que vous pouvez expliquer les raisons de ce faible effectif ?

Est-ce que la stratégie pour les prochaines années est de redonner plus d’attractivité et de visibilité à l’ESAD ?

Il faudrait mutualiser les usages et optimiser l’utilisation des locaux :

Un café des artistes, un lieu de vernissage et d’exposition durant les weekends et les vacances,

Des ateliers d’art pour les enfants comme pratiqué au musée de peinture de Grenoble, utiliser l’amphi pour des conférences et ça pourrait être un tiers-lieu pour les étudiants de l’UGA.

J’avoue ne pas bien connaitre cette école. Mais j’ai lu le rapport de la cour des comptes sur l’enseignement en arts plastiques, rapport de 120 pages. Ces écoles sont aujourd’hui concurrencées, leur modèle économique est de plus en plus difficile à soutenir, avec des difficultés d’insertion professionnelle des étudiants, une attractivité internationale déficiente, une lisibilité du parcours imparfaite.

Il y a donc des défis à relever et leur avenir n’est pas assuré. Dans ce contexte la pertinence de grands travaux supplémentaires est-elle pertinente ? La question mérite d’être posée.

Enfin je terminerai en vous demandant M. Clouaire si vous avez de bons espoirs d’un rapprochement avec l’université intégrée pour asseoir une stratégie de développement de cette ESAD ?