Intervention de Franck Longo sur la dette de l’eau de la ville de Grenoble
Conseil métropolitain du 22 octobre 2021
Intervention de Franck Longo
sur la dette de l’eau de la ville de Grenoble
Monsieur le président,
Chers collègues,
Permettez-moi tout d’abord de féliciter le travail réalisé par nos élus missionnés et les services de la métropole pour avoir porté à notre connaissance des éléments précis et transparent sur ce dossier. Et je tiens à vous remercier de nous avoir tenu bien informés.
Ensuite, je veux souligner l’effort que la métropole réalise pour trouver des solutions qui visent à résoudre cette situation, et rappeler le temps qu’elle a pris pour discuter et tenter d’avancer de manière sereine et concertée avec la ville de Grenoble.
Je le rappelle, 3 propositions ont été faites à la ville de Grenoble : soit un paiement étalé sur 20ans, soit le transfert du bâtiment pour justifier l’encours de dette, soit le transfert des actions à titre gratuit.
Je dois dire que j’ai connu des créanciers bien moins patients et bien plus exigeants que ne l’est la métropole dans ce dossier. Mais aujourd’hui ce qui avait commencé en eau de rose risque bien de se transformer en eau de boudin.
La ville de Grenoble n’est pas seule. La ville de Grenoble n’a pas le monopole des chiffres. La ville de Grenoble ne décide pas seule. Qu’il s’agisse de l’eau ou qu’il s’agisse de ponts.
Quand on s’appelle Grenoble en commun, on agit en tant que tel, on arrête les discours de façade, on prête un minimum attention à ce qui se passe autour de nous et on ne méprise pas ses voisins, aussi petits qu’ils soient.
Parce que Grenoble n’a pas le monopole des chiffres, mais elle n’a pas non plus le monopole du peuple !
Nous maire des communes voisines ne sommes pas des élus d’oppositions de votre conseil municipal, nous sommes l’expression des habitantes et des habitants majoritaires, qui vivent sur nos territoires.
« Nous attendons le respect des communes »… celui qui a tweeter ça l’année dernière avait raison, et c’est Eric Piolle le 2 novembre 2020.
Cette arrogance rompt la confiance et fait s’installer la défiance entre nos communes. Grenoble ne peut pas agir en solitaire. Dans notre métropole ce n’est ni une seule ville, aussi grande soit elle, ni un homme, aussi seul soit-il, qui peuvent décider de ce qu’il doit se passer sur notre territoire.
Alors tâchez de faire enfin ce que vous évoquez dans chacune de vos interventions : le dialogue, la démocratie participative, la co-construction…
Parce que la confiance elle est essentielle entre nous, elle est la base de notre coopération métropolitaine, elle est le socle qui permet de construire tous nos projets.
Je le dis, nous tous ici présent dans cette assemblée, nous sommes Grenoble Alpes métropole et Grenoble Alpes Metropole c’est une métropole pour tous !